Né en 1996, le clarinettiste Kevin Spagnolo est connu pour son jeu d’une étonnante spontanéité et sa quête de liberté : son exceptionnelle maîtrise technique lui permet d’aller jusqu’aux limites de son instrument, avec lequel il semble entièrement faire corps. D’une curiosité insatiable, ce musicien espiègle s’efforce de faire partager toutes ses émotions à son public. Pour élargir son répertoire, il explore constamment de nouveaux genres, comme en témoignent ses passions récentes pour la musique de chambre et pour la musique klezmer.

En 2018, âgé de vingt-deux ans seulement, Kevin Spagnolo a remporté le premier prix du Concours international de musique de Genève : il est le plus jeune clarinettiste à avoir remporté cette distinction dans l’histoire de ce concours, l’un des plus importants et des plus prestigieux au monde. Depuis lors, il est régulièrement invité à donner des récitals ou des concerts de musique de chambre et à se produire dans des concertos, que ce soit en tournée ou lors des plus grands festivals.

Ses récitals et ses tournées avec des pianistes comme Carlos Sanchís, Chloe Jiyeong Mun, Théo Fouchenneret et Lorenzo Soulès ou avec le Quatuor Voce l’ont conduit notamment au Festival Radio France Occitanie Montpellier, au Festival des Haudères, au Festival de jeunes talents à Paris et aux Concerts d’été de Saint-Germain, à Genève.

Kevin Spagnolo s’est produit en soliste avec l’Orquesta Sinfónica de Aguascalientes sous la direction de Román Revueltas, l’Orchestre philharmonique de Bruxelles sous celle d’Antonio Saiote, l’Orchestre de chambre de Genève sous celle de Pierre Bleuse, l’Orchestre du théâtre Mariinsky (dans le Concerto pour clarinette de Copland) dirigé par Anton Shaburov (avec le soutien de la Fondation Musical Olympus), l’Orchestre de chambre suédois dirigé par Martin Fröst (et une fois par Michael Collins), et l’Orchestre régional de Toscane dirigé par Nil Venditti lors d’une tournée dans cette même région.

Depuis 2019, Kevin Spagnolo est premier clarinette solo de l’Orchestre de chambre suédois, dont le chef principal est Martin Fröst

Michael Collins est l’un des musiciens les plus complets de sa génération. Tout en poursuivant une remarquable carrière de clarinettiste soliste, il est devenu ces dernières années un chef d’orchestre très demandé. Directeur artistique en résidence des London Mozart Players, il a été le chef principal du City of London Sinfonia de 2010 à 2018.

Chef invité jouant parfois simultanément la partie du soliste dans des concertos, Michael Collins a notamment dirigé l’Orchestre symphonique de Melbourne, l’Orchestre symphonique de la BBC et l’Orchestre de chambre de Zurich. Il est aussi revenu récemment diriger l’Orchestre Philharmonia et a donné des concerts dans le monde entier avec, entre autres, l’Orchestre du Minnesota, l’Orchestre de chambre suédois, l’Orchestre philharmonique du Rhin, l’Orchestre symphonique de Kyoto, le BBC Concert Orchestra et l’Orchestre symphonique de Kuopio. Différentes tournées l’ont conduit en Afrique du Sud, en Australie (avec l’Orchestre symphonique de Melbourne), au Japon et au Mexique (avec l’Orchestre symphonique national du Mexique).

En janvier 2021, Michael Collins a dirigé le premier concert de l’ensemble Wigmore Soloists, nouvelle formation musicale rattachée au Wigmore Hall. Dirigé par Michael Collins et la violoniste Isabelle van Keulen, l’ensemble Wigmore Soloists entend inviter des instrumentistes de premier plan à se réunir pour interpréter un large répertoire d’œuvres de musique de chambre, depuis les duos jusqu’aux œuvres pour dix musiciens.

Depuis de nombreuses années, Michael Collins se consacre à accroître le répertoire de la clarinette. Il a ainsi créé Gnarly Buttons de John Adams, le Concerto pour clarinette d’Elliott Carter, Ariel’s Music de Brett Dean et Riffs and Refrains de Mark-Anthony Turnage, une commande de l’Orchestre Hallé. En 2007, il a reçu le prix de l’instrumentiste de l’année décerné par la Royal Philharmonic Society en reconnaissance de son rôle moteur dans la création d’œuvres de certains des compositeurs les plus réputés d’aujourd’hui.

Dans le cadre des célébration pour l’anniversaire de la reine d’Angleterre en 2015, Michael Collins a été nommé membre de l’Ordre de l’Empire britannique (MBE) pour services rendus à la musique. Il joue sur des clarinettes Yamaha.

Ensemble très uni de trente-neuf musiciens, l’Orchestre de chambre suédois a été fondé en 1995 et a fait ses débuts aux États-Unis et au Royaume-Uni en 2004, se produisant au Lincoln Center et aux BBC Proms. Le New York Times a écrit à ce propos : « On s’est longtemps plaint dans le monde de la musique classique du fait que, les enregistrements et les voyages en avion ayant rétréci le globe, on a vu se développer une sonorité internationale qui a fait disparaître les différences régionales de timbre et d’interprétation [...] mais de temps en temps apparaît un orchestre avec un son nouveau et surprenant. »

Martin Fröst est le chef principal de l’orchestre, succédant à Thomas Dausgaard qui a occupé ce poste de 1997 à 2019. Sous la direction de Fröst, l’orchestre se lance dans une série d’enregistrements de Mozart pour Sony Classics.
Depuis 2004, l’Orchestre de chambre suédois est régulièrement parti en tournée dans toute l’Europe. Il a fait ses débuts au Japon et est retourné aux États-Unis et au Lincoln Center en 2008, 2013 et 2017. Il s’est également produit au Festival de Salzbourg en 2010, au Festival de musique du Schleswig- Holstein en 2003, 2014 et 2020, et aux BBC Proms en 2010 et 2018. Il a été ensemble en résidence au Konzerthaus de Vienne en 2019.

L’Orchestre de chambre suédois s’efforce continuellement d’élargir son répertoire : il a ainsi enregistré l’intégrale des symphonies de Beethoven, Schubert, Schumann et Brahms. Il se produit régulièrement avec les chefs d’orchestre et compositeurs H. K. Gruber et Brett Dean. La liste des artistes invités par l’orchestre comprend également Pierre-Laurent Aimard, Leif Ove Andsnes, Michael Collins, Isabelle Faust, Andrew Manze, Nina Stemme, Jörg Widmann, Nikolaj Szeps-Znaider, Thomas Zehetmair, Tabea Zimmermann et James Ehnes.

Grâce à son vaste répertoire et à la diversité des styles qu’il pratique, l’ensemble s’est forgé une voix unique en son genre, comme en témoignent ces réflexions du Münchner Abendzeitung : « Leurs enregistrements acclamés de Schumann et de Beethoven ont fait de ces trois douzaines de musiciens suédois une valeur sûre. [...] En concert, de telles merveilles sont parfois décevantes – cela n’a pas été le cas de l’Orchestre de chambre suédois au Festival de Salzbourg. »